Le bonheur ce serait de ne plus avoir peur, vraiment, sincèrement, littéralement. Je déteste avoir peur. Mais qui aime ça ?
La peur c’est une prison de haute sécurité qui empêche l’amour de s’envoler. Elle ne nous lâche jamais. Fourbe, calculatrice, manipulatrice, elle se joue de nous, prend plusieurs formes pour nous faire croire qu’au-delà c’est l’enfer. Mais l’enfer n’existe pas, ce n’est qu’un mot, et Dieu sait si le pouvoir des mots peut être puissant et destructeur.
Alors, comment s’évader ? Simple, il suffit d’une clé. Non, pas si simple en vérité, car elle est cachée dans un labyrinthe d’émotions, de couleurs sombres, des méandres de brins de vies qui resurgissent sans en comprendre rien, des boules qui se forment dans le ventre, le cœur, la gorge, obstruant la sortie.
La lumière est là, c’est certain. La liberté n’est pas loin, mais il faut trouver cette Satanée clé et la peur n’est pas dupe. Elle veille, fait des rondes, jour et nuit, à l’affût de la moindre tentative, d’une quelconque aide venant de l’extérieur mais aussi et surtout de l’intérieur. Elle rôde, fait croire qu’elle est partie sans être jamais bien loin. Elle guette la quête de la clé des champs car elle connaît sa cachette : elle en a piégé l’accès.
Le bonheur serait d’en déchiffrer le plan pour en réchapper et le partager au monde entier. Seulement il y a beaucoup de schémas différents, uniques même. A chacun sa clé, à chacun sa victoire, à chacun sa liberté.
Oui quel bonheur ce serait de ne plus avoir peur d’aimer !